Depuis 1995, les cantons de Baume et de Rougemont ont appris à travailler ensemble au sein du Pays Doubs central, rejoints depuis 2010 par la Communauté de communes de Vaites-Aigremont : « Ce Pays n’est pas une entité administrative mais une communauté de projets dénommée à présent Pôle économique territorial rural, signalent Danièle Nevers et Claude Dallavalle. Il nous a permis de mettre en place, par exemple, Tadoo, le service de transport à la demande, qui fonctionne très bien, ainsi qu’Objectif emploi (ex-PEEI), relais de services publics qui accompagnent les demandeurs d’emploi et les dirigeants d’entreprise dans leurs recrutements.
Nous nous appuyons aussi sur Développement 25, l’agence économique, pour l’accompagnement des porteurs de projets de reprise, cession et transmission d’entreprise. Par ailleurs, nous disposons d’un document d’urbanisme et d’environnement cohérent. » Il convient désormais d’intégrer les communes du bord de l’Ognon et leurs projets.
Ce territoire apparaît bien équipé : trois collèges, des maisons de retraite et des services d’aide à domicile, un hôpital local à Baume les-Dames, des centres multiaccueil pour enfants et des micro-crèches implantées ici et là, au plus près de la demande. L’agriculture se révèle diversifiée, avec des céréales en plaine et des secteurs qui produisent du comté et du morbier. Les activités artisanales et industrielles sont présentes aussi bien au nord de Besançon qu’à Baume et à Rougemont, et alentour. Les ressources touristiques ne sont pas indifférentes à cet équilibre. Elles sont méconnues et pourtant appréciables.
Savez-vous que 35 à 40% des nuitées de camping du Doubs sont réalisées dans ce canton ? Le dynamisme associatif, culturel et sportif, complète son attrait.
« La création de la véloroute a stimulé le développement du tourisme et favorisé le maintien d’un commerce de proximité tout au long de l’année », estiment les deux conseillers départementaux. Avec l’appui du Département, Baume-les-Dames a créé le complexe d’Aucroix, au bord du Doubs. Il compte un camping, une aire d’accueil de camping-cars (40000 nuitées par an), une trentaine de bungalows, une halte fluviale avec sa capitainerie pourvue d’un restaurant et d’un gîte de groupe.
Sur 150 hectares agrémentés de superbes plans d’eau, le camping du Val de Bonnal, près de Rougemont, déploie près de 300 emplacements, sans compter ses cabanes pittoresques et ses bungalows. À Huanne-Montmartin, le camping du Bois de Reveuge propose près de 200 emplacements sur 24 hectares, des piscines dont une couverte, etc. Ici, le camping a changé d’ère !
La zone d’activité Europolis, à Autechaux, fait la fierté des élus locaux. Il est vrai qu’elle compte quelques fleurons de l’industrie du Doubs, comme GMI (rotomoulage, thermoformage…), ITB Innovation (usinage, assemblage…), MBP (usinage de précision), Perrin aqua-découpe, mais aussi la menuiserie Blanchot, première installée, Est Imprim qui a repris récemment l’Imprimerie moderne de l’Est, les transports Sotraman… Le Département intervient à hauteur de 40% dans le fonctionnement et les investissements du syndicat mixte Europolis qui associe la ville de Baume-les-Dames, les communautés de communes de Baume et du Pays de Rougemont. Le site compte plus de 600 emplois.
D’une longue tradition cartonnière dans le Doubs, il reste deux entreprises remarquables, SBCI à Baume, et la Cartonnerie bisontine à Devecey. Dans la tradition du travail des métaux, BGI (marque Facom), à Laissey, se distingue en Europe dans l’outillage à main (tournevis, pinces…).
Le nouveau canton compte un autre leader, dans un autre domaine de tradition : la race montbéliarde. Umostest (Coopex), à Roulans, groupe coopératif, diffuse près de 700 000 doses de semences de taureaux en France et plus de 450 000 à l’étranger. Il exporte aussi des centaines de reproducteurs chaque année. Un patient travail de sélection et d’indexation génétique assure l’avenir de la race montbéliarde.