C’est un outil de programmation de projets, pluriannuel, s’appuyant sur une enveloppe financière définie à l’avance pour quatre ans (2018-2021 pour sa première édition).
Il est élaboré à l’échelle d’une communauté de communes ou d’agglomération mais concerne chaque commune, sur la base d’un diagnostic partagé des atouts, des potentialités à développer, des disparités à corriger…
Il englobe tout ce qui touche à la vie locale, dans le champ de compétences du Département : solidarités humaines, développement humain et développement territorial. Il porte à la fois sur l’investissement et sur le fonctionnement.
Premier partenaire du bloc communal, le Département souhaite avoir une vision partagée et cohérente du développement des territoires.
La contractualisation vise un développement équilibré et cohérent à l’échelle départementale en dégageant les priorités et en prenant en compte les spécificités de chaque territoire.
Le Conseil départemental met ainsi en œuvre la politique qu’il a définie dans son projet C@P25.
Par ailleurs, au travers de ses politiques publiques, mais également par le biais des relations de proximité qu’il entretient avec les territoires, le Département est porteur de priorités régionales, nationales et européennes qu’il lui revient de diffuser localement.
Les deux communautés d’agglomération de Besançon et de Montbéliard et les 14 communautés de communes du Doubs sont concernées par le dispositif.
Trois autres contrats de territoire seront consacrés aux communes du Doubs membres des communautés de communes dont le siège est situé en Haute-Saône : Val marnaysien, Villersexel et Pays d’Héricourt.
Le contrat est signé par chaque président d’EPCI et par chaque maire.
Chaque contrat s’articule autour de quatre grands axes :
La contractualisation doit permettre d’avoir une réflexion préalable commune, d’établir un dialogue bien en amont des projets et de faire ressortir des priorités.
Elle constitue un outil de diffusion et d’articulation des politiques départementales avec les initiatives et les priorités qui sont impulsées par différents types de porteurs de projets (communes et groupements de communes, bailleurs sociaux, associations, …), pour atteindre des objectifs partagés en faveur d’un développement équilibré des territoires. Il s’agit aussi d’apporter des réponses aux attentes exprimées par les habitants en termes d’accès aux services et de qualité du cadre de vie.
Il en découlera un accompagnement plus efficient, notamment pour trouver des financements peu utilisés actuellement, comme les fonds européens ou ceux du Commissariat de Massif. L’expérience montre que l’aide départementale a un effet levier auprès d’autres financeurs.
Le vote d’une enveloppe globale de financement donne de la visibilité aux élus locaux. Son utilisation est plus souple : des crédits qui ne seraient pas consommés sur une année resteront disponibles jusqu’à la fin du contrat.
Une meilleure connaissance des projets facilitera leur suivi et leur coordination… Cela devrait éviter la concurrence entre les territoires et favoriser les complémentarités.
Chaque année, une réunion de bilan et de programmation est organisée en présence de la présidente du Département et des élus locaux, territoire par territoire.
Le nouveau dispositif vise aussi à rendre plus transparentes les politiques publiques. Des outils d’évaluation seront mis en place pour s’assurer d’un développement équilibré des territoires.
Bruno Beaudrey, président de la Communauté de communes des deux vallées vertes, maire d'Etrappe« Dès que la présidente Christine Bouquin m’a présenté le dispositif des futurs contrats territoriaux et proposé d’en faire l’expérimentation, j’ai adhéré ! C’est un nouveau mode de partenariat qui responsabilise les présidents d’EPCI et redonne le pouvoir de décision aux élus locaux. Auparavant, nous proposions des projets en fonction des financements disponibles, alors qu’ils n’étaient pas toujours prioritaires. Désormais, il nous appartient de réfléchir à de véritables projets structurants sur nos territoires pour les quatre années à venir puis d’en discuter avec le Département. C’est un grand pas de fait ! »
« À mon avis, les petites communes n’ont pas à craindre que les plus grandes leur fassent de l’ombre, poursuit Bruno Beaudrey, car le Département a prévu qu'une part de l’enveloppe de chaque contrat aillent aux projets des communes, justement. Et les projets structurants bénéficieront à l’ensemble du territoire. Notre communauté de communes des deux vallées vertes est déjà engagée dans un débat d’orientation budgétaire pluriannuel. La balle est dans notre camp, nous sommes prêts pour ce nouveau partenariat avec le Département. »